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Les tiges de la prairie oblique surgissent en ondes concentriques autour de l’Omnimax. Oscillant entre forme minérale angulaire des poteaux et dissémination végétale de leur implantation, l’oeuvre donnerait à voir l’ambiguïté que l’étendue paysagère maitrisée peut recéler en tant qu’espace manifestement construit par l’homme sous un ciel encore vierge, « naturel ».

Une installation cinétique : le déplacement dans l’espace — à fortiori à grande vitesse — met en mouvement les poteaux obliques. La succession des lignes superposées par les perspectives provoquerait une vibration de l’espace entier par la succession des lumières et ombre, se superposant et s’effaçant au gré des déplacements.

Le geste de land art qui préside à prairie oblique est celui d’un grand semis, laché de graines sur l’étendue enherbée germant en poteaux géométriques venant chatouiller le regard des automobilistes empruntant la route de Paris.

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